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Ce n’est que quelques années plus tard que le souffle du flower power atteint la Suisse. A la télévision, les Romands découvrent les premières images en noir et blanc de ces hippies que l’on imagine volontiers colorés, à Monterey, à Woodstock et sur l’île de Wight. On comprend à cet instant que la musique et les festivals ont le pouvoir de rassembler, pour faire rêver et construire un monde idéal. Alors en 1971, sur les hauteurs de Saxon, dans un Valais pourtant très conservateur, des copains du coin organisent pour la première fois le festival de Sapinhaut.
Un « Woodstock valaisan », toutes proportions gardées. Dans une clairière, sous les pins, des centaines de jeunes Romands se rassemblent. Assistent à des concerts. Fument, un peu. Et débattent, beaucoup.
Âgé de 24 ans à l’époque, Richard Robyr, ancien banquier qui se définit volontiers comme un « soixante-huitard », faisait partie du comité d’organisation du festival.

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“Sois sûr de porter des fleurs dans tes cheveux”, recommande la voix de Scott McKenzie. Le texte de cette célèbre chanson fait figure de programme pour le “Summer of Love” californien. Un été d’amour, durant lequel une “étrange vibration” parcourt “la nation”, portée par des gens “doux” et “en mouvement”. Le morceau devient très vite l’hymne non officiel de “toute une génération” détentrice d’une “nouvelle explication” du monde qui l’entoure: la génération hippie.

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Le “Summer of Love” débute très tôt dans l’année, plus précisément le... 14 janvier. Un bouillonnement culturel et politique - issu d’étudiants désabusés de l’université de Berkeley, des auteurs de la “Beat Generation” (dont Allen Ginsberg, William S. Burroughs et Jack Kerouac sont les plus connus) et des mouvements de la contre-culture américaine (contre l’ordre établi, pour les droits civils et contre la guerre du Vietnam) – sert d’engrais pour un rassemblement inédit: le Human Be-In au Golden Gate Park de San Francisco.
Plusieurs centaines de hippies s’y pressent pour écouter de la poésie, assister à des concerts (Jefferson Airplane et The Grateful Dead s’y produisent), prôner l’amour libre, fumer du cannabis et consommer du LSD. Le tout gratuitement.

San Francisco, été 1967

Cet événement fondateur marque les esprits. Durant les jours et les semaines qui suivent, jusqu’à 100’000 personnes convergent dans le quartier de Haight-Ashbury. Des jeunes attirés par les idéaux du flower power, mais aussi par l’idée de se défoncer pour pas grand-chose et de laisser libre cours à leur libido. Très vite, les élégantes maisons victoriennes - à loyers modérés - deviennent trop petites pour accueillir autant de monde. Dans les rues, les cas de viols et d’overdoses se multiplient. L’intersection entre Haight Street et Ashbury Street s’avère trop étroite pour un tel mouvement.

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Réponse avec l’historien
Kristian Lasak, spécialiste
des mouvements sociaux
et de la musique.

Comment expliquer
un tel succès pour
le Monterey Pop?

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De Woodstock à Paléo, tous
des enfants du Monterey Pop

C’est à près de 200 kilomètres de Haight-Ashbury qu’émerge une première manifestation du mouvement hippie hors de la baie de San Francisco. Au mois de juin 1967, une petite ville californienne accueille durant trois jours le Monterey International Pop Music Festival. Un rassemblement, cinq mois après celui du Golden Gate Park, qui va inspirer les festivals de musique en plein air du monde entier.
Grâce à une programmation variée (The Who, Jimi Hendrix, Simon and Garfunkel, Otis Redding, Ravi Shankar, entre autres), de nombreux bénévoles et une organisation rodée pour le confort des artistes et du public, le Monterey Pop fait figure de pionnier du genre. Tous s’en inspireront et s’en réclameront, du légendaire Woodstock au valaisan Sapinhaut, jusqu’au festival le plus familier sous nos latitudes: le Paléo Festival de Nyon.


 

Il nous emène dans la clairière de Sapinhaut.

Alors Paléo, dernier vestige du mouvement hippie en Suisse romande ou gros business bien rôdé?

Aujourd’hui, le directeur historique du Paléo est-il encore un hippie ?

En 1976, faute de liquidités, le festival de Sapinhaut s’éteint pour de bon. Les valeurs et les idéaux, en revanche, restent. Un héritier est d’ailleurs en route. A quelques dizaines de kilomètres de Saxon, sur les bords du lac Léman, le First Folk Festival tient sa première édition dans la salle communale de Nyon. Ça vous fait penser à quelque chose ? Normal, c’est l’ancêtre du bien connu Paléo qui voit le jour. En 1976, 1800 personnes assistent à trois jours de concert. Quarante-et-un ans plus tard, l’open-air vaudois rassemble durant six jours 230'000 festivaliers, pour plus de 230 concerts.

En 1985, Daniel Rossellat avait les cheveux longs et des chemises à fleurs. Et il n’hésitait pas à fumer de la Marijuana devant les caméras de la télévision romande.

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Chapitre Suivant

Chapitre 1

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Conclusion

Introduction

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