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Dans les années 1960-
1970, la politisation
de la sexualité devient
le symbole d’une vision
du monde.

Si fumer des joints et se droguer librement sont des revendications hippies bien connues, d’autres slogans issus du mouvement ont marqué les esprits. « Faites l’amour, pas la guerre ! » et « Jouissons sans entraves ! » font partie de ceux-là.  C’est qu’au tournant des années 1970, un nouvel idéal se concrétise dans les pays occidentaux : laisser libre cours à une énergie sexuelle réprimée jusqu’alors par de puissantes normes sociales. Ce fantasme est latent dans la société depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais il est surtout porté par certaines élites artistiques. Dès le milieu des années 1960, il peut enfin se réaliser en devenant une véritable cause politique.
Les contestataires de mai 68 l’intègrent à leurs discours de rejet du patriarcat et de la morale collective portée par les sociétés bourgeoises. Cette cause devient aussi centrale dans les mouvements féministes.

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Parallèlement, les hippies mettent également en avant leur aversion pour le puritanisme et militent pour une nouvelle liberté sexuelle. La génération du baby boom veut faire sauter toutes les normes qui encadrent les relations sentimentales et physiques.  Peu à peu, parler “cul” devient moins tabou, le rapport au corps se libère et les vêtements rétrécissent. La jeunesse se fout du mariage, méprise le sentiment amoureux et prône le droit au plaisir. Toutes les formes de sexualité deviennent alors envisageables : de la multiplication des conquêtes au sexe à plusieurs, en passant par l’homosexualité – qui était jusqu’alors un tabou. C’est le début de la révolution sexuelle. Une révolution étroitement liée à d’importants changements sociaux. L’avènement de la pilule contraceptive, notamment, mais aussi la lutte pour le droit à l’avortement. Et la Suisse dans tout ça ?

Entrée en vigueur
du Code pénal
suisse: l’avortement
est un délit, sauf en
cas de danger mortel
pour la mère.

Une nouvelle initiative, qui propose de légaliser l’avortement durant les

12 premières semaines

de grossesse, est rejetée dans les urnes par 51,7% des Suisses.

Le sujet revient dans le débat politique suite à une initiative parlementaire déposée par la conseillère nationale Barbara Haering-Binder (PS/ZH).

Lancement de l’initiative populaire pour

la décriminalisation

de l’avortement.
Elle sera rejetée par
le Conseil fédéral, puis
par le Conseil national
à 141 voix contre 2.  

Avec 72,2% des voix,

la décriminalisation

de l’avortement est acceptée en votation fédérale.

C’est le nombre moyen de partenaires sexuels d’un Romand au cours de sa vie

des Romands
ont déjà

trompé leur

partenaire

des Suisses pratiquent

le sexe anal.

Autant ont déjà eu

un coup d’un soir.

1. Missionnaire
2. Amazone
3. Levrette

des Suissesses ont déjà feint l’orgasme

des femmes n’ont jamais eu d’orgasme lors d’un rapport sexuel

des Romands utilisent ces applications pour des rencontres sexuelles.

17 ans pour les femmes
18 ans pour les hommes

92% des femmes de moins de 50 ans étaient mariées.

ce chiffre n’atteignait que 60%

96% des garçons

et 50% des filles ont déjà vu du porno.

14% des femmes et 22% des hommes ont expérimenté

L’accès à l’avortement n’est pas un acquis pour autant. Douze ans plus tard, les Suisses sont à nouveau appelés aux urnes sur le sujet. Ils disent “non” à 69,8% à l’initiative “Financer l’avortement est une affaire privée” soutenue par l’UDC.

Depuis la révolution sexuelle rêvée par les hippies, plusieurs grands tournants ont bouleversé notre rapport au sexe. Une quinzaine d’années après le Summer of Love, la grande épidémie de Sida associe la sexualité à une nouvelle peur: celle de tomber malade. A cette époque, on comprend que le jugement social n’est plus la seule entrave à une sexualité libérée : l’amour libre peut mener à la mort. Aujourd’hui, alors qu’il est possible de vivre avec le VIH – du moins dans les pays qui bénéficient d’un système de santé développé – un autre changement important bouleverse le rapport à l’amour et à la sexualité : internet.

Sandro Guzzi-Heeb

Historien à l’Université
de Lausanne

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Internet permet les
rencontres sexuelles
mais aussi l’accès à
la pornographie, qui
commence à envahir
la société
et influence
les pratiques.

Sandro Guzzi-Heeb

Historien à l’Université de Lausanne

Sources campagne Lovelife, étude Sotomo, OFSP, OFS

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Ecoutez son portrait complet

Isabelle
et sa vision
de l’amour
libre

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Nous avons posé la question
à Marie-Hélène Stauffacher,
psychologue et sexologue
à Genève

Alors, la jeunesse de 2017
a-t-elle réellement
une sexualité plus
libérée que la génération
de l’après-guerre ?

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Les Suisses et le sexe

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Avortement

1942

1971

1977

1993

2002

2014

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Contraception

En Suisse, la pilule contraceptive est légale depuis 1961. Aujourd’hui, elle est le moyen de contraception adopté par 31,6% de la population suisse.

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Prix moyen de la pilule
par mois : CHF 15.-
par an : CHF 180.-

 

 

 

 

31,6%

Prix
de la
liberté?

en moyenne
CHF +3000.-
avant la naissance
du premier enfant

Selon les sociologues, le sexe oral par exemple, est une pratique désormais démocratisée. En 2016, 90% des Suisses y avaient goûté alors qu’elle était encore extrêmement minoritaire au début des années 1960. Alors, à l’heure des rencontres virtuelles et du porno à tout-va, le vent de liberté amené par les hippies souffle-t-il toujours sur la sexualité des Suisses ?

Isabelle est une hippie de la première heure. Elle vit aujourd’hui à La Chaux-de-Fonds, où elle donne des cours de yoga. L’amour libre, elle connaît: elle le pratique depuis 25 ans, comme elle l’explique dans cet extrait

La démocratisation de la pilule contraceptive permet une bonne fois pour toutes de dissocier  sexualité et reproduction. Avec elle, le mariage n’est plus la clé de la vie sexuelle. Si certaines formes de contraception existaient déjà avant elle – notamment le préservatif, mais sous une ancienne forme – la pilule est la première à offrir une réelle sécurité sans entraver le plaisir sexuel. Elle introduit la possibilité d’une sexualité récréative, orientée uniquement sur le plaisir. S’émanciper de la crainte de la maternité et faire ce qu’on veut de son corps, c’est aussi se battre pour le droit à l’avortement.

Objectif des hippies: faire sauter les derniers obstacles à leur idéal d’« amour libre ».

En 2017, le plaisir et l’hédonisme sont particulièrement valorisés. Plus que jamais, il est possible de parler librement de sexe. Les médias d’ailleurs ne s’en privent pas, contribuant à faire évoluer l’imaginaire érotique. Dans les pratiques aussi, la liberté est à son paroxysme, du moins en apparence. La société n’impose pratiquement plus de normes dans la sexualité, qui devient le choix de chacun. Tout semble désormais possible. Rêve hippie devenu réalité pour certains, chimère contemporaine pour d’autres.

Peu d'effets dans les pratiques donc. D'autres critiques, plus acerbes celles-ci, sont venues relativiser l'idéal hippie. Selon ces voix, la "libération sexuelle" ne s'est pas conjuguée au féminin. Si la pilule contraceptive a permis aux femmes d’envisager leur sexualité comme bon leur semblait, elles se sont parfois retrouvées prisonnières de l’idéal d’amour libre. Et aujourd'hui encore, la sexualité féminine doit faire face à des obstacles qui lui sont propres.

Incontestablement, les revendications hippies pour un amour libre ont provoqué des changements dans les mœurs sexuelles, y compris en Suisse. Mais ces évolutions n’ont pas révolutionné les pratiques de nos concitoyens pour autant. De nouvelles normes ont remplacé les anciennes et la sexualité - particulièrement celle des femmes - continue, en 2017, d’être un sujet de débats.

 

7,1

 

27%

 

+50%

 

49%

14,1%

En 1950

Dans les années 2000

 

24%

 

1er

 

Plan à 3

 

A 13 ans

 

Top 3

des positions
préférées
des Romands

Badoo
Tinder
Grindr

L’âge du
rapport sexuel

barabarahaering

(Edi Engeler/Keystone)

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Chapitre Suivant

Chapitre 3

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« Make love not war ! », « My body my rules!” et “Don’t marry be happy”: ces trois slogans figuraient au centre de l’idéal hippie d’amour libre. (Woodstock 1969/Getty images)

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Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Conclusion

Introduction

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